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mercredi 28 décembre 2011

Quand Je Serai Roi (critique ter-ter).


 Quand je serai moi...



Dans mon appart avec vue sur la mer, je viens de faire fuir un cambrioleur, qui s'est aperçu que je lisais Quand Je Serai Roi...


Ceci est mon coup de canif littéraire du moment.


Quand Je Serai Roi nous embarque dans un Mexique morcelé. Celui qui fait le grand écart entre la droiture morale, les démons de la corruption, la réussite des uns faisant barrage à celle des autres. L'enfer des autres. 

Dans une société grisée qui pourrait-être la notre finalement. Enrique Serna, dresse le portrait écorché d'une époque où a été jeté au centre de la table, un concours vénéneux. Le concours qui récompensera " l'enfant héros " (l'enfant le plus brave, le plus héroique).


Un concours, oui mais...


Au-delà de la realité dans laquelle chaque personnage déballe son sac d'histoire. Tous ont le million de pesos dans les pupilles (celui à la clé du concours). Et à partir de là, l'horreur devient un jeu, chacuns affûtes son couteau et les coups partent tous seuls.


Il y a Nopal et sa clique, ils sont shootés à la colle nuit et jour. Marquitos, " fils de ", aussi felé que pourrit gâté. Les médias, les flics véreux et toutes sortes de fausses bonnes âmes charitables.

Dans ce grand puzzle léché d'une écriture qui ne joue pas à la petite effraction. Enrique Serna pour son deuxième roman, de main de maître, humour detraitre, a donné un visage aux pires facettes de l'homme. L'homme lorsqu'il se retrouve à faire des choix ; l'homme pour devenir, ou resté le roi.


Enrique Serna - Quand je serai roi - 267 pages
Traduit de l’espagnol (Mexique) par François Gaudry.
Editions Métailié.
Jackdagnet chronique.

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